Flux temporel

mercredi 24 septembre 2014

Le bâptème de l'air - Vol QR 0038

Nous avons Emy-chan et moi emprunté un escalator qui nous a acheminé vers notre lieu d'embarcation. Le long couloir était constitué d'une longue série de tapis roulants (dont la destination était estimée à 4 min). Il était également accompagné d'une calme musique classique qui nous a arraché la larme à l'oeil. Et avant de poursuivre plus en amont, nous avons entamé quelques appels téléphoniques avec nos chéris respectifs, craignant à chaque pas de ne plus pouvoir le faire...Suite à cela nous avons finalement atteint le contrôle de sécurité et avons dû nous séparer nos affaires dans des petits paniers dont les règles sont affichés sur la photo suivante :

Contrôle de sécurité


J'ai même dû retirer chaussures et ceinture avant de passer au travers du portillon de contrôle. Dieu merci, nous avons eu la chance de ne pas sonner, mais nous avons pu constater plusieurs fois que des agents de sécurité étaient obligés de procéder à une fouille au corps parce que des voyageurs avaient bipé. J'en ai même aperçue une qui semblait heureuse de se faire tripoter en tendant gaiement les bras comme si la femme policier s'était agit d'une vieille connaissance en s'écriant "voilà ! Je suis toute à vous". Elle avait les traits asiatiques et je mettrai ma main au feu si ce n'était pas une japonaise.

J'ai rejoint Emy-chan qui avait réussi à me précéder jusqu'à une salle d'attente où j'ai pris le temps de bien ranger mes affaires. Nos conversations téléphoniques ont perduré, alternant entre les appels et les SMS. Et après une attente interminable (ainsi que plusieurs crochets par les toilettes du fait de notre stress - d'ailleurs, à ce propos, les distributeurs automatiques aux toilettes proposent des articles assez originaux...jugez-en vous même...) nous avons eu le temps de voir défiler les hôtesses de l'air de la Qatar Airways qui étaient magnifiques dans leurs chics uniformes bordeaux.

Distributeur automatique


Hôtesses


Bien après, les voyageur ont été appelés suivant plusieurs tranches de numéros avant d'embarquer petit à petit. Emy-chan et moi avons fait parti des dernières personnes à être appelées à monter à bord d'un appareil AIRBUS INDUSTRIE A346 JET.

Avion de la Qatar Airways


Dirigées vers le couloir d'embarcation, nous avons facilement trouvé nos places à bord et nous nous sommes rapidement installées. Nous nous sommes aussi empressées d'écrire nos derniers messages avant de devoir éteindre nos portables pour le départ de l'avion. Nous avons donc pu apercevoir la ville composée d'une quantité de lumières s'éloigner à travers le hublot. Emy-chan a d'ailleurs réagit vivement au décollage. Il est évident qu'elle n'aime pas l'avion. Je lui ai tenu fermement la main durant un bon moment le temps que cela passe.Elle a tout de même fondu en larme et a rapidement fait part de son inquiétude a une hôtesse de l'air qui a été A-DO-RABLE tout du long de notre trajet. Elle l'a d'abord rassurée en lui disant qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter car il n'y aurait pas beaucoup de zones turbulences sauf peut être quatre heures plus tard en survolant une certaine zone (dont le nom et les conditions m'ont échappées). Elle nous a tout de même dit de lui signaler si l'état d'Emy-chan empirait. Elle est ensuite venue régulièrement pour s’enquérir de la condition d'Emy-chan...qui allait beaucoup mieux au fur et à mesure du vol.

Quant à moi, j'avais All my loving des Beatles en tête. Mais si je devais décrire mon point de vue sur ce point, la sensation de voler ne m'a pas été désagréable en soit. Je dirai même que cela me rappelait des sensations familières comme lorsque je prend le train (turbulences) ou les montagnes russes (léger vertige) ou un bateau (l'impression de flotter). En revanche, le fait de rester assis sans bouger (hormis pause pipi) cela m'a toute ankylosée. Surtout au niveau de mes bras (mais j'imagine que le poids de mes bagages n'est pas étranger à mes sensations de courbatures !)

L'heure du dîner ayant sonné, c'est notre fameuse hôtesse qui nous a servi ! Elle m'a renversé au passage du jus d'orange sur mon T-shirt et est entièrement pardonnée pour ce geste, d'une part ne tenant pas rancune pour ce genre de choses et d'autre part, m'ayant présenté de très mignonnes excuses précipitées et m'ayant entrainée à sa suite vers l'avant de l'appareil pour laver et essuyer mon T-shirt, elle a su se montrer tout à fait disponible à penser au bien être de ses clients. De retour vers Emy-chan j'examine le plateau-repas avant de m'attarder sur le contenu d'une pochette en papier.
"- C'est quoi ce truc mou et chaud ? (pas de viles pensées s'il vous plait).
  - C'est les couverts, Anitha...C'est pas grave, on ne t'en veux pas !". Je vous laisse seuls juges à présent de ma fatigue à ce moment là.

Plateau-repas de la Qatar Airways

Plateau-repas ouvert

Quant au repas, il a été surprenant bon. Compte-tenu de tous les à priori que l'on a de la nourriture des compagnies aériennes, je me suis régalée autant que faire se peut (mon estomac étant toujours aussi noué). La faute au mal de l'air ? Au stress ? à la tristesse de quitter mes proches ? à l'exitation ? Ou à ces maudits collants qui me compriment le ventre ? Un melting-pot de tout cela, certainement.

Pendant le trajet aérien, plusieurs choses étaient mises à disposition des voyageurs : sur les sièges étaient posés des couvertures et des oreillers, et derrière chaque dossier du voisin précédent, il y avait un écran proposant aux voyageurs divers divertissements (films, musiques, séries, jeux ou encore le compte rendu du trajet avec suivi...). Une télécommande était fournie au niveau des accoudoirs facilitant les opérations.

J'ai tenté de voir un film, mais le bruit incessant de l'appareil en vol ainsi que le blabla des voyageurs m'ont rapidement dissuadée d'aller plus loin : je ne comprenais rien. J'ai donc opté pour faire un somme comptant sur ma capacité d'abstraction, mais je dois avouer qu'il était dur d'ignorer le bruit environnant. Particulièrement celui d'un enfant en pleur réclamant sa mère et qui tombait fort mal pour Emy-chan qui venait juste de cesser de visionner Maléfique de Disney à mi-parcours jugeant préférable de faire de même que moi et dormir un peu. Même avec la pochette contenant un masque de nuit, des boules quies, une paire de chaussettes (?!) et une brosse à dent/ dentifrice que nous a distribué notre amour d'hôtesse. Il faut dire que les turbulences annoncées par l'hôtesse tombaient assez mal aussi...Nous avons donc discuté de choses et d'autres avant de nous assoupir quelque peu naturellement.

Le voyage s'est terminé sans encombres : nous avons à peine senti l'atterrissage. En revanche, lorsqu'il a été possible de se lever pour sortir de l'appareil, les gens ont tellement brassé l'air vicié de nos 6h de vol que cela m'a arraché un haut de cœur. Je n'avais qu'une envie : sentir l'air frais au dehors, mais ne quittant pas l'aéroport, c'était chose difficile...

1 commentaire:

  1. waouh ça donne envie de prendre l'avion d'un certain côté ... en tout cas j'adore comment t'écris, c'est comme un roman ;)

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