Flux temporel

mardi 7 octobre 2014

Les "what the hell?!" du jour

Ce matin, test surprise. Très mauvais point pour moi... Je ne sais pas sur combien c'était, ce n'était pas inscrit, mais je parierai que c'était au moins sur 400...et je n'ai eu que 96 points. Et ça, ça fait mal ! Nous étions évaluées sur des compréhensions orales, du vocabulaire, de la grammaire et des compréhensions écrites...Et je peux vous assurer que pour répondre, il ne faut pas lambiner. Et qu'un texte fasse trois lignes ou dix, c'est le même temps, alors vous avez tout intérêt à bien choisir les informations que vous voulez lire afin d'aller directement à l'essentiel pour répondre. Emy-chan n'a pas eu un score beaucoup plus élevé semble t-il...c'est pourquoi nous n'avons pas eu de scrupule à quitter le cours dès la fin du contrôle et rejoindre notre prochaine salle de classe. 

Aucune honte non plus à sortir dans la salle nos bentou ou encore nos ouvrages de tricots. Le cours suivant a été plus ludique : nous avons visionné une version revisitée de la fable du lièvre et de la tortue de Jean de la Fontaine, avant de jouer au jeu des "choses rouges". L'idée était d'écrire chacun notre tour le plus de mots rouge en une minute. Et même si avions pleins d'idées (voire parfois sordides) quand on manque de vocabulaire, ce n'est pas si facile que ça ! C'est pourquoi : merci dictionnaire électronique !!!

Sorties du cours hilares (à penser au petit chaperon rouge ou à un aka-chan - un bébé) : direction le « bureau des étudiants en échange universitaire » afin de rendre un document renseignant sur les étudiants en échange. Nous en avons profité pour récupérer les papiers a renvoyer à la responsable de notre dossier Explo’ra Sup que nous avions déposé une semaine auparavant. Mais comme de bien entendu, la vie n'étant jamais simple, l'administration ne m'a pas loupée… c'est le nom de ma chère compère Emy-chan qui était inscrit sur ma feuille. Comme quoi, l'administration a des manqués quel que soit l'endroit où nous nous trouvons... Pas d'alternative : il nous faudra revenir demain.

De nouveau dehors, nous avons dû nous préoccuper d'acheter le nécessaire pour envoyer des documents en destination du pays (genre des enveloppes grands formats justement en prévision des documents de l'explora sup). Nous nous sommes ensuite rendues à la librairie chercher nos livres de cours (imaginez Link ouvrant un coffre).

Nous sommes ensuite allées au bureau de Anzai-sensei (mon professeur référant) afin de lui annoncer que nous ne prendrions pas son cours mais que nous pouvions servir de cobayes pour les étudiants nippons qui voudraient pratiquer notre langue. Ravie, elle nous a invitée à la rejoindre dans sa classe le soir même. Nous avons été fort étonnées de constater qu'il n'y avait dans la salle que trois étudiantes (dont nos deux tutrices) et plus étonnées encore de voir arriver deux professeurs de français ! Mais ce qui est plus improbable encore, c'est de constater le niveau qu'ont ces élèves après un an et demi de travail, malgré le petit comité de cette classe (Genre Fudafafa des Fliht of the conchords et sans rien déformer de la réalité). Et le plus drôle, c'est les noms français attribués à nos pauvres élèves francophiles : Pamela, Cécile et Vivianne. J'aime beaucoup ce dernier qui me rappelle la forêt de Brocéliande. Comme à la vieille école, nous avons dû « jouer des dialogues » afin que les japonaises discernent bien la prononciation et l’intonation « à la française ». Expérience inoubliable.

Pour ce qui ne connaissent pas : Fudafafa

À la fin de ce cours, c'est jour de courses au supermarché ヨON avec ses promos alléchantes du mardi. Et sur le chemin nous avons croisé Lincoln-san à vélo (qui au passage à klaxonné de manière insistante sur Emy-chan avec sa petite sonnette) et qui se rendait à son cours de karaté ! Ni une ni deux, on saute sur la partie arrière, écrasant de notre poids les pneus de la malheureuse bicyclette...Ça y est nous ne tournons plus rond...外人ですから! (parce que nous sommes des étrangères !). Lincoln, s'en allant, nous repartons de plus belle dans les fous rires. Arrivées au supermarché nous avons eu l'heureuse surprise de rencontrer Ou-san (un chinois social) de la résidence qui fait toujours l'effort de nous dire "Bonjour" en français ! Il est vraiment très sympathique !
Le soir, petit réconfort bien installée dans le canapé improvisé d'Emy-chan pour regarder les premiers épisodes de la série Once upon a time en buvant un bon macha milk (du macha et du lait chaud - je vous recommande d'ailleurs cette boisson dans les moments de déprime car elle est un véritable nuage de douceur.