Flux temporel

jeudi 25 septembre 2014

L'interminable première journée

Comme annoncé précédemment, nous avions plusieurs choses à effectuer (et assez rapidement, car Tanabe-san devait accueillir d'autres personnes après nous).

Nous avons commencé par signer notre arrivée, recevoir les clés, payer notre premier loyer (de 15000 yen) et vérifier avec la gérante les nombreuses règles de la pension :
- Ne pas amener de gens à la résidence (car des problèmes ont eu lieu parce qu'un ancien étudiant faisait la fête toute la nuit assez régulièrement et de ce fait les règles se sont durcies)
- Participer aux tâches ménagères selon ce que le tuteur de la résidence nous aura attribué à faire.
- Payer le loyer en avance.
- Lors d'usage d'appareils électrique, le faire dans sa propre chambre et non dans la cuisine car utiliser excessivement de l'électricité fait monter les charges, ce qui n'est pas très sympa pour ceux que ne l'utilisent pas (la cuisine étant une partie commune comme les douches ou les machines à laver ou le salon - avec canapé et télévision).
- Toujours prévenir lorsque l'on s'absente au risque d'inquiéter Yoshimoto-san
Plusieurs précisions m'ont été données sur ma chambre : elle a en effet un fort potentiel de moisissure, c'est pourquoi je devrai l'aérer souvent. Je possède malgré tout un déshumidificateur mais dont l'usage est cher. Et comme je suis au premier étage, il fera plus froid en hiver. Je vous avoue que lorsque j'ai entendu ça, j'ai cru que j'étais au bout de ma vie...Mais la journée ne faisait que commencer encore.



 Linge de lit bien rose pour les filles

Nous avons ensuite été acheté le linge de lit, ce qui s'est fait assez rapidement. J'ai opté personnellement pour un futon gris foncé (vendu avec la couette) à pois blancs (mais quelle importance puis qu'un drap viendra le recouvrir?). Mon critère de sélection a donc été de trouver les prix les moins chers du magasin. La house du futon est blanche à motif floral japonais rose, ce qui est assez joli, ma housse de couette est remplie de mots anglais et de motifs girly - ce qui est passable, quant à la taie d'oreiller, elle est uniquement constituée de motifs en longueur à l'image du "mascking tape" japonais qui est assez joli en soi aussi. Tous les éléments combinés forment un résultat est un peu trop...kitch mais Tanabe-san semblait pressé et nous n'avons pas voulu abuser de son temps. Mais le principal étant et restant le fait que je puisse dormir. Le tout pour la somme de 10520 yen.

Nous avons rejoint la mairie en voiture. Tanabe-san nous ayant quitté pour accueillir d'autres pensionnaires, nous avons donc pénétré toutes les cinq (Maki, Yuuko, Nezumi-sempai, Emy-chan et moi) dans l’hôtel de ville afin de signaler notre lieu d résidence et souscrire à une assurance maladie japoanise. On nous a tendu un formulaire à remplir avec plusieurs fois nos noms complets (avec tous nos prénoms en japonais et français) et adresses. D'ailleurs, Aurélie s'est exclamée de bonheur lorsqu'elle su que son prénom était mon deuxième ! Nous nous sommes ensuite rendues à un autre guichet qui nous a donné à remplir un formulaire différent exigeant les mêmes renseignements avant de retourner au premier qui nous a délivré notre carte d'assurance maladie ainsi qu'un papier indiquant le prix de nos mensualités à payer pour ce service. On nous également spécifié qu'il nous était interdit de travailler. Nouveauté de cette année selon les dires de notre sempai.

Nous avons ensuite déjeuné dans un restaurant familial, où Emy-chan et moi avons partagé nos assiettes pour constituer un menu frites-chicken (oui, d'accord, c'est pas très local) car nous n'avions pas très faim. Nous avons pas mal discuté en français et j'ai pu deviner que nos tutrices se sentaient excluent, cependant, je dois avouer que la reprise est dur et qu'il nous est difficile à Emy-chan et moi de constituer la moindre phrase en japonais (on les sent bien les quatre mois sans pratiquer !). Le repas nous a coûté 300 yen. J'avais pile-poil la monnaie en pièces !

Nous sommes ensuite rentrées à la résidence au moyen d'un bus dont le fonctionnement diffère quelque peu de chez nous mais dont les règles d'usages m'échappent encore...

Arrivées à la bonne station, nous avons fait un crochet par la faculté afin de nous familiariser avec les lieux avant de rentrer à la résidence où nos achats attendaient d'être ouverts.  Nous nous sommes séparées en deux groupes : un constitué de Nezumi-sempai, Maki et Emy-chan, l'autre composé de Yuuko et moi-même. Je me suis empressée d'installer tout l'équipement de mon lit avec ma tutrice afin de rejoindre les deux seules personnes avec lesquelles je pouvais communiquer en français. Je crois que Yuuko l'a plutôt mal pris de voir que je mette tant d'ardeur à m'échapper de cette chambre...Toutefois je pensais qu'elle resterait avec nous (Nezumi-sempai effectuant les traductions). Mais non : j'ai aperçu Maki qui redescendait et elles sont parties toutes deux. Mauvais point pour moi...J'ai quand même rejoint Nezumi-sempai et Emy-chan, cherchant à tout prix ne pas rester seule dans cette chambre encore intacte...

 À 15h a eu lieu le fameux cours sur les poubelles, donné TOUT en japonais par Yoshimoto-san. Je pense en avoir saisi l'essentiel même si je dois avouer que ça a manqué de m'endormir sur place.

Nous avons l'après-midi visité un peu la ville et effectué quelques courses de première nécessité dans des "hyaku en shoppu" (100 yen shops) sans pour autant trouver de couteaux pour manger. Il y avait uniquement des couteaux de cuisine (les japonais utilisant essentiellement des baguettes au moment des repas, cet article est plutôt rare en magasin). À la caisse, les employés transvases vos articles d'un panier à un autre. Vous devez vous même mettre vos achat dans le sac plastique qu'ils vous fournissent (et qui est payant) dans un endroit destiné à cet effet. D'ailleurs, d'autres employés s'occupent d'emballer vos objets fragiles dans du papier journal afin de les protéger, ce qui est plutôt cool.

À mi-chemin du retour, Nezumi-sempai nous a laissées rentrer seules et nous avons manqué de nous perdre alors que nous n'étions pas très loin ! De retour "chez nous", j'ai commencé à installer mes affaires en ayant un blues d'enfer de me retrouver toute seule dans cette chambre vide...

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